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Bienvenue au musée du téléphone

2
Oct
2018

Par 2 octobre 2018 Catégories Découvrir et visiter Pas de commentaires

Découvrir en vrai

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De nos jours, tout le monde possède un téléphone portable et communique grâce à des SMS ou des conversations via l’application « Messenger », pour les plus connectés d’entre nous. Qu’en est-il de notre bon vieux téléphone fixe ? Jadis, cette pièce maîtresse de la maison trônait fièrement sur un meuble du vestibule ou dans la cuisine. Témoin d’une époque presque révolue, le téléphone permettait de rester en contact et de prendre des nouvelles de sa famille et des amis au cours d’une (parfois longue) conversation avec son combiné.

Wallonie Insolite 2018

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Ce qui est sûr, c’est qu’il en a fait du chemin depuis sa création à la fin du XIXème siècle. Il s’installe dans les chaumières les plus aisées au début des années 1900 et se démocratise progressivement jusqu’à devenir un objet incontournable dans les années 40. On le retrouve dans tous les lieux publics et même… en rues, en libre usage, avec les imposantes cabines téléphoniques.

Mais que se rappelle encore du téléphone d’Ader ? Du modèle Mildé ? Marty ? Ou bien de la marque Socotel ? Les noms ne vous évoquent peut-être plus rien mais ces icônes vont vous rappeler de bons souvenirs. Où les admirer ? Au musée du téléphone de Petitvoir, évidemment ! Rencontre avec Emile Thinès, le propriétaire du lieu et amoureux « fou » de ces machines !

Collectionner, Emilie, il aime ça ; que ce soit d’abord les timbres, les télécartes (près de 5.000 pièces) ou encore les porte-clés. Mais son objet fétiche est depuis de nombreuses années le téléphone. Il n’est pas étonnant d’apprendre que ce dynamique retraité ait fait toute sa carrière à la RTT, à savoir la Régie des Télégraphes et des Téléphones, devenue depuis Belgacom (en 1992) puis Proximus (2015). Fait insolite aujourd’hui, c’est en tant que porteur de télégramme qu’Emile commence sa carrière au début des années 60 !

« Je fais partie de cette génération qui a du mal à se débarrasser des bibelots devenus inutiles ou obsolètes. J’ai pris l’habitude de conserver un peu tout et n’importe quoi. Heureusement, j’ai de la place dans ma maison qui est une ancienne ferme ! Ma collection de téléphones comporte aujourd’hui près de 850 pièces (françaises et quelques danoises) d’époques et de styles différents. Certains fonctionnent toujours. Près de 130 m² sont consacrés uniquement à ma passion (on y retrouve également des anciennes plaques de vélo). Prochainement, j’espère exploiter mon étage pour d’autres vitrines ; comme par exemple mes collections de boîtes Delacre (une centaine de la famille royale) ou de capsules de champagnes et de mousseux ! »

Le musée d’Emile a ouvert ses portes en juillet 2008 et est accessible pour une visite guidée individuelle et en groupe sur simple réservation. « Je reçois régulièrement des groupes de 3×20 ou des visiteurs (de Bruxelles et des alentours) avec lesquels il est intéressant d’échanger sur nos souvenirs communs. Le plus drôle pour moi est d’accueillir les enfants des écoles des environs. La plupart ne savent pas comment fonctionnent les téléphones à cadran ! »

Emile peut se vanter de posséder des pièces exceptionnelles : son modèle le plus ancien date de 1890 (il en possède 7 exemplaires) ! Devant la maison, on trouve une authentique cabine téléphonique anglaise ainsi qu’une de chez Belgacom qu’il a reçu en cadeau lors de sa pension. « On m’a aussi offert 3 anciennes centrales qui sont presque introuvables aujourd’hui. J’ai la chance de pouvoir exposer toute l’histoire et l’évolution du téléphone allant des exemplaires muraux aux portables. Il ne manque qu’un spécimen pour compléter ma grande collection : celui de 1876, surnommé « la machine à coudre ». Il m’est difficile d’avoir un favori ; cependant je suis friand des anciens téléphones de maître qui permettaient, par exemple, d’appeler le chauffeur de la famille.  

C’est avec minutie et patience qu’Emile a constitué progressivement sa collection, via le bouche-à-oreille, les brocantes, les salles de ventes ou encore internet. « Lorsqu’un modèle me plaît, je me fixe toujours un budget à ne pas dépasser ! Certains peuvent valoir plus de 500€ ! Grâce à la présence du musée sur plusieurs sites internet, je suis contacté par des personnes qui ne savent que faire de leurs vieux combinés et qui me les offrent. J’ai eu récemment contact avec un monsieur de Philippeville qui m’a légué 10 modèles datant de 1905, une aubaine ! »

La réussite du musée est telle que plusieurs modèles sont aujourd’hui présentés à l’exposition « J’aurai 20 ans en 2030 » organisée aux Guillemins à Liège. Vingt téléphones des années 70 et deux télex ont été réquisitionnés pour les besoins du film « La French » (2014) avec Jean Dujardin et Gilles Lelouche. « J’ai même vu un de mes téléphones à la tv, utilisé pour un sketch de François Pirette ! »

Découvrir en vrai

Musée du Téléphone: Chemin des Espagnols 6, 6840 Neufchâteau

+32(0)61 27 74 23

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