Les 3 conseils nature de Marc Knaepen pour le printemps
22
Avr
2015
Par Catherine Goffin 22 avril 2015 Catégories Nature 1 commentaire
Le Luxembourg belge étant une terre où la nature est omniprésente, j’ai décidé de vous aider à faire de vos jardins de petits paradis évoluant en harmonie avec celle-ci.
Voici donc 3 conseils pour ce printemps.
1) Faites analyser votre sol !
Le sol dans lequel les végétaux vont pousser a une très grande importance. Il n’est donc pas inopportun de réaliser une analyse de votre sol pour en connaître et la structure et les principales composantes (dont la teneur en humus), les forces et les faiblesses. Pour des analyses de bonne qualité, vous pouvez faire appel à des organismes qualifiés pour réaliser ce travail. Pour le Luxembourg belge, il s’agit du Centre de Michamps. Il ne vous en coûtera pas bien cher : une petite quinzaine d’euros.
Il y a une autre possibilité d’établir avec plus ou moins de précision la fiche signalétique de votre terrain : observer les plantes sauvages qu’on peut y trouver. De même la couleur du sol donne de précieuses indications : foncée l’humus est bien présent (ce qui est une bonne chose), jaune et c’est l’argile qui domine et là c’est plus ennuyeux car on se trouve face à une terre compacte, collante, mal aérée.
2) Parlons taupes…
Si certaines zones de votre jardin sont envahies de monticules, optez pour des solutions répulsives. Et ici il y en a de nombreuses, depuis les vieux trucs de grand-mère jusqu’aux méthodes modernes.
Les poils de chien placés dans les galeries font fuir les taupes (il s’agit pour elle d’une odeur de prédateurs). En remplissant un trou de 40 cm de profondeur et de côté avec des coquilles de moules vous allez protéger une belle surface de votre petit paradis terrestre. Attention cependant ce “truc” ne semble pas fonctionner à 100% dans les sols rocailleux. Mais il ne vous coûte rien d’essayer chez vous !
En jardineries, on peut se procurer des liquides destinés à chasser taupes et campagnols. On imbibe des chiffons avec ces liquides et on les place dans les galeries qu’on rebouchera soigneusement après. Très efficace. Quant aux appareils à vibrations, mis à part les premières semaines suivant leur placement, ils ne semblent pas trop déranger les taupes et les campagnols. Par contre les appareils à ultra-sons nouvelle génération semblent pour leurs parts très efficaces.
Au niveau des plantes, on oubliera celles qui sont totalement inefficaces comme les incarvillées ou les fritillaires. L’euphorbe grande-épurge est utile pour éloigner les taupes et les campagnols si vous la semez directement en place. Ses racines peuvent alors atteindre une longueur appréciable. La taupe qui cassera une racine lors de son passage sera légèrement “brûlée” par la sève s’écoulant de la racine et s’enfuira.
Beaucoup de jardiniers enfoncent dans les galeries des taupes les branches les plus épineuses de leurs rosiers ou, pire, des morceaux de verre. Il s’agit là d’une technique aussi cruelle qu’inutile puisque la taupe, contrairement à une idée encore très répandue, n’est pas du tout hémophile ! Bien sûr on ne videra pas du mazout ou de l’huile de vidange dans les galeries et on ne raccordera pas le pot d’échappement de sa voiture au sol dans le but d’asphyxier l’animal !
3) Des pucerons… des prédateurs…
De nombreux animaux aiment se nourrir de pucerons et sont à ce titre de précieux alliés du jardinier. Les chrysopes sont de petits insectes verts aux yeux dorés d’où leur surnom de “mouches aux yeux d’or”. Adultes, ils se nourrissent principalement de miellat et de petits insectes. Leur durée de vie est très courte, à peine deux mois. Les chrysopes pondent leurs œufs tôt au printemps, avant que les pucerons ne s’établissent. Ce sont des insectes très utiles puisque leurs larves sont de grandes consommatrices de pucerons.
On ne présente plus les coccinelles car chaque jardinier connaît l’importance de ces magnifiques insectes. Les perce-oreilles par contre ont encore une très mauvaise réputation et on les accuse de bien des maux. S’il est vrai qu’ils aiment grignoter les pétales de dahlias, il ne faut pas oublier pour autant que les forficules – c’est leur autre nom – détruisent également de nombreux pucerons. Dans les vergers en culture biologique on installe d’ailleurs des abris à perce-oreilles dans les arbres.
Certaines guêpes parasites pondent leurs œufs dans le corps des pucerons et c’est ainsi qu’une seule femelle peut parasiter 200 à 1.000 pucerons. Les syrphes sont des “mouches déguisées en abeilles ou en guêpes” que l’on voit souvent faire du surplace au-dessus des massifs floraux. Leurs larves consomment chacune entre 500 et 900 pucerons. Pour attirer tous ces insectes utiles au jardin, il faudra bien entendu bannir l’utilisation d’insecticides chimiques et installer des nichoirs ou abris à insectes!
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Cher Monsieur Knaepen,
Encore merci pour votre conférence de ce 24 mars à l’UTL à Virton.
Je suis occupé à refaire toute ma pelouse et suis très intéressé par la semence pour gazon avec trèfle nain.
Pourriez-vous me rappeler le nom de ce mélange et où je pourrais me le procurer .ou éventuellement les proportions et composants de ce mélange.
Vous en remerciant
Salutations
Picry Jean-Marie
picry@skynet.be