5 coups de coeur à La Roche-en-Ardenne
12
Mai
2016
Par Catherine Goffin 12 mai 2016 Catégories Découvrir et visiter, Mon Ardenne 2 commentaires
La Roche-en-Ardenne, un nom évocateur pour ceux et celles qui veulent se rendre … en Ardenne ! Située au cœur de la province de Luxembourg, la petite ville propose des activités variées pour une journée ou un week-end. Découvrez mon top 5 ! Amusement et dépaysement au rendez-vous !
Un peu d’histoire
Le littéraire Marie Adrien Perk, vantait déjà la ville de Berthe (le fantôme, voir infra) à la fin du XXème siècle : « Laroche est le centre d’un panorama splendide qui se grave ineffaçablement dans la mémoire de celui qui a eu le bonheur de le contempler… endroit charmant favorisé par les dons les plus variés de la nature et où il fait bon se délasser ».
Auteur du premier guide touristique des Ardennes en néerlandais, le pasteur Perk s’est fixé quelques temps dans la ville afin d’en explorer les secrets. N’hésitez pas à découvrir le mémorial Perk, situé sur l’avenue de Hadja.
D’autres personnalités y ont également posé leurs bagages : Jacques Perk, fils du précédent, en a fait un poème dédié à son amour Mathilde, une jeune Rochoise ; en 1862, Victor Hugo a voyagé à travers l’Ardenne, en allant de Verviers, à La Roche en passant par Stavelot et Vielsalm. Sa visite se matérialise par un croquis dessiné sur le vif des ruines du château médiéval.
Qu’est-ce qui rend La Roche-en-Ardenne si attrayante ? Voici 5 raisons pour les voyageurs que nous sommes de se rendre dans cette ville typique.
1) Le château féodal et son fantôme
Impossible de le rater ! Il trône fièrement sur les hauteurs de la ville depuis le IXème siècle. Au départ oppidum gaulois puis fortin romain (en atteste la découverte des pièces de monnaie à l’effigie des empereurs Domitien et Constantin II), l’éperon rocheux devient une maison de chasse sous les Francs. Au IXème siècle, un château est érigé par le comte de La Roche, Adelard. Il passe ensuite entre les mains des comtes de Namur puis de Luxembourg.
Au fil des attaques, notamment françaises, le lieu se fortifie et s’érige en forteresse. Nous sommes alors au début du XVIIème siècle. Puis le temps fait son œuvre et le château tombe en décrépitude. Une restauration est envisagée en 1744 mais n’aboutit pas. La forteresse autrefois prestigieuse tombe en ruines. Il faut attendre 1995 pour que les fouilles relèvent d’autres secrets enfouis.
À l’heure d’aujourd’hui, que reste-t-il du château ? Les tours, les meurtrières et les oubliettes rappellent une atmosphère médiévale et offrent un bel exemple d’architecture militaire! À cela s’ajoutent les activités estivales telles la fauconnerie, l’artisanat ou le week-end médiéval.
Pour d’autres infos sur les horaires, les tarifs, etc => cliquez ici !
Les ruines du château ne seraient pas des ruines sans un fantôme ! Qui est-il ? Découvrez l’histoire malheureuse de la jeune Berthe en cliquant ici!
Un Sire de La Roche, n’ayant pour recueillir son puissant héritage qu’une fille unique, Berthe, organisa au château un grand tournoi. La main de la riche héritière appartiendrait au Chevalier qui, dans un loyal combat, serait demeuré vainqueur de tous les rivaux.
Le premier Chevalier qui se présenta était le Comte de Montaigu, un colosse, fier de sa force, que nulle lance adversaire n’était jamais parvenue à désarçonner.
Aussi, nul autre champion ne se présenta.
Pourtant, c’était à la Comtesse Alix de Salm que le Comte de Montaigu avait engagé sa foi.
La limite du temps étant presque atteinte, un cavalier fit son entrée dans la cour.
Quel singulier adversaire!
C’était un tout petit chevalier, presque un enfant, et à la vue de ce chétif champion, le Comte de Montaigu fut saisi d’un formidable accès de rire.
Devant les chevaliers et les Dames, l’inégal combat commença.
Dans un formidable bruit de fer, au lourd galop de son cheval de bataille, le Comte de Montaigu se précipita contre son faible adversaire; celui-ci n’était armé que d’un harnois léger et son cheval n’était protégé d’aucune armure. Avec une adresse merveilleuse, enlevée d’une main alerte, d’un seul bond, cette souple monture évita le choc violent du Comte.
En un instant le Comte s’était retourné et marchait de nouveau, avec plus de lenteur et de méthode cette fois, contre son adroit rival. Mais il avait beau multiplier ses coups, tout demeurait sans effet et il commençait à avoir terriblement chaud. Modérant alors les bons de sa monture, le petit Chevalier s’arrêta et attendit en une attitude droite et provocante.
Profitant de cet instant, le Comte accourut ; l’épée du colosse tournoya en l’air et, avec un éclair d’acier, s’abattit en sifflant sur l’imprudent jouvenceau …
Mais déjà le petit Chevalier n’était plus là, tandis que, entraînée par son élan, la lourde masse du Comte, perdant l’équilibre et désarçonnée, s’abattait avec un fracas de fer brisé sur le sol. » Le petit chevalier, introduisant sous la jointure du heaume la mince lame de la légère épée, trancha d’un seul coup la gorge du redoutable comte…
Un instant après, l’heureux père conduisait tout en haut du donjon les nouveaux époux vers la chambre nuptiale.
Le lendemain, à la première heure, impatient de constater et de partager le bonheur des jeunes époux, le père attendait dans la cour du château. Mais le soleil montait toujours et toujours sans que le père les vît apparaître. Las de cette longue et vaine attente, il escalada les marches du donjon, courut à la porte de la chambre nuptiale et frappa à l’huis. Point de réponse… Impuissant à réprimer des paternelles inquiétudes, le père poussa la porte; elle céda, mais la chambre était vide et la fenêtre ouverte. D’un bond, le père affolé s’y précipita, scrutant le vide avec terreur: au fond de l’abîme, sur le rocher, au bord de l’Ourthe, deux points faisaient tache: l’un était noir, l’autre blanc.
Le mystérieux Chevalier n’était autre que la comtesse Alix de Salm qui, sous ce déguisement et après avoir fait un pacte avec le diable, s’était vengée du Comte de Montaigu et de la belle Berthe de La Roche.
Le fantôme existe bel et bien. Envie de rencontrer Berthe avec, en plus, un effet sons et lumières? Rendez-vous du 9 juillet au 27 août 2016, à 22h, au quartier du Faubourg (au centre de la ville). Le dernier jour, un feu d’artifice accompagnera sa venue ! (Attention, le fantôme ne sort pas en cas de pluie et/ou de grands vents.)
2) Le musée de la Bataille des Ardennes et les monuments commémoratifs
Durant la Seconde Guerre mondiale, et plus précisément durant la Bataille des Ardennes (décembre 44 – janvier 45), La Roche a vécu de plein fouet les horreurs de la guerre. Défigurée par les bombardements alliés, il ne reste presque plus rien de la typique ville ardennaise. Seuls quelques rares bâtiments dont le château et l’église Saint-Nicolas sont épargnés !
Le 11 janvier 1945, en pleine contre-offensive, les Alliés américains et britanniques réalisent leur jonction près de l’ancienne gare (monument de la Jonction visible rue de la gare). Il s’agit des GI’s de la 84ème division d’infanterie et des Ecossais de la 51ème Highland. Ensemble, les Alliés repoussent progressivement les armées allemandes vers les frontières du Reich.
Pour tout savoir sur cette période, visitez le musée de la bataille des Ardennes !
Envie d’en savoir plus ? Voici un listing des monuments commémoratifs (1940-1945).
- Mémorial dédié à la 51ème division écossaise, rue du Chalet en quittant La Roche
- Tank Destroyer « Achilles », premier char à entrer dans la ville, rue du Chalet
- Plaque sur le pont de l’Ourthe (destruction du pont par l’armée allemande le 8 septembre 1944), rue de la gare
- Mémorial de la Jonction, rue de la gare
- Le Musée de la Bataille des Ardennes, rue Chaumont 5
- Sherman Tank (US), Place du Gravier
- Monument aux morts des deux guerres, Place du Marché
3) Les grès de La Roche-en-Ardenne
Une véritable tradition ! Mais qu’est-ce que les grès ? Non ce n’est pas de la pierre mais bien de la céramique. Cette industrie a fait les beaux jours de la ville il y a un siècle déjà grâce à la famille Kalb. La céramique est cuite à une si haute température qu’elle en devient extrêmement dure, comme du grès ! Celle de La Roche a la caractéristique d’être bleue, couleur de ses décorations.
4) Le parc à gibier
Les animaux de la forêt et de la ferme n’attendent plus que vous. Rendez-vous avec le cerf, roi de ces bois, les biches gracieuses, les chats sauvages, les rusés renards, ou encore les sages hiboux installés dans un parc de 10 ha. Ces hôtes à poil et à plume paradent devant les visiteurs tout au long du parcours pédestre de 1.2 km.
5) La chapelle et le Belvédère du Deister
Le long de la promenade N° 4, à côté de la petite chapelle Sainte Marguerite, se trouve un chemin qui grimpe vers le belvédère (rue Sainte Marguerite). Envie d’une vue panoramique extraordinaire ? C’est là qu’il faut se rendre. On enfile ses baskets et on grimpe!
Les informations pratiques: c’est ici!
Très belle ville !
Merci pour ce top 5! On ne manquera pas de les visiter quand on passe à Luxembourg. Ainsi on ne tourne pas autour et les enfants ne s’ennuieront pas car on a déjà des lieux prévus à visiter